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Compiègne
Compiègne - © Ville de Compiègne
Collectivités

A Compiègne, la forêt respire l’air olympique

Compiègne, sous-préfecture de l’Oise, 40 000 âmes au dernier recensement, aime afficher son surnom de « Cité impériale ».

L’histoire, la grande, lui colle à la peau depuis le Second Empire. Mais elle se construit aujourd’hui un destin olympique. Christian Tellier, l’adjoint aux Sports, ex-président du club local d’aviron, le rappelle comme une évidence : la ville a été l’une des premières de France à décrocher le label Terre de Jeux Paris 2024. Depuis, elle a entraîné dans son sillage le reste de l’agglomération. « Avec la dernière en date, toute récente, nous en sommes à 14 communes labellisées sur les 21 que compte l’agglomération de Compiègne », insiste-t-il. A trois ans des Jeux de Paris, la performance force le respect.

Son aventure olympique, la ville n’a pas longtemps hésité pour lui dénicher un terrain d’expression. La forêt de Compiègne. L’un des massifs forestiers les plus vastes en France, avec près de 15 000 hectares. La troisième forêt domaniale du pays en superficie, derrière Fontainebleau et Orléans. Un rêve pour les randonneurs et les cyclistes, avec 150 km de pistes cyclables. Depuis le printemps dernier, l’équipe municipale a saisi à bras le corps l’opération « Explore », initiée par le COJO Paris 2024, pour lui offrir une seconde jeunesse. Ses sentiers respiraient l’histoire et la culture. Aujourd’hui, ils incarnent le sport et l’olympisme. Trois types de parcours ont été définis : faciles, intermédiaires et plus exigeants. Pour cette première année, un tracé est proposé par catégorie. A terme, ils seront une dizaine par niveau de difficulté.

Christian Tellier l’explique : « Avec « Explore », nous apportons un référencement sportif au patrimoine culturel et historique. Cette opération nous sert de catalyseur. Elle contribue à créer un lien entre les villes de l’agglomération, pour renforcer le réseau. Nous incitons les gens à s’approprier les lieux. Nous avons toujours fait un important travail sur le sport santé et le sport en entreprise. « Explore » nous pousse à aller plus loin et développer le sport tourisme. »

Son passé olympique s’était construit jusque-là à coups de pelle, sur les voies navigables. Il tenait en deux noms : Bertrand Vecten et Jean-Christophe Bette. Deux rameurs. Le premier, un enfant de Compiègne, a ramené la médaille d’argent en quatre sans barreur des Jeux d’Atlanta en 1996. Le second, licencié au SN Compiègne, a décroché la médaille d’or dans le même bateau, mais en poids légers, aux Jeux de Sydney en 2000. Costaud.

Mais la ville rêve aujourd’hui d’étendre les contours de son offre olympique. Elle figure en bonne place dans le catalogue des Centres de préparation aux Jeux (CPJ) pour Paris 2024, avec huit équipements et 15 disciplines. L’ANDES (l’Association Nationale des Elus en charge du Sport) a créé un groupe de travail sur les Jeux de Paris 2024. Un chargé de mission, Antoine Martiak, a été embauché au printemps dernier. La prochaine Journée des associations, au mois de septembre, aura un parfum olympique. La Journée olympique, au mois de janvier 2022, prolongera l’aventure. La machine est lancée.
 

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