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Centre de Préparation aux Jeux - Font-Romeu
Centre de Préparation aux Jeux - Font-Romeu
Terre de Jeux 2024

Font-Romeu, l’olympisme dans le sang

A l’aune de l’olympisme, Font-Romeu ne se connaît pas d’égale.

La commune des Pyrénées-Orientales, posée entre Toulouse et Perpignan, avoue avec modestie une population de 2 500 âmes. Mais son pedigree olympique la place sans réserve en tête de cortège. Depuis les Jeux de Tokyo en 1964 et le coup de colère du Général de Gaulle, vexé du maigre bilan français (une seule médaille d’or décrochée en équitation par le Catalan Pierre Jonquères d’Oriola), Font-Romeu arbore fièrement l’écusson de « cité préolympique ». Au dernier décompte, plus de 200 médaillés aux Jeux, Français et étrangers, y ont posé leurs malles à un moment ou un autre de leur préparation. Martin Fourcade et Camille Lacourt y ont fréquenté l’école publique. Aujourd’hui, les habitants ne s’étonnent plus de croiser Mo Farah dans les rues de la ville. L’olympisme coule dans les veines de Font-Romeu depuis plus de 50 ans.

Aux Jeux de Tokyo 2020, la commue catalane est représentée par cinq athlètes. Les quatre premiers sont issus du pôle France de pentathlon moderne : Elodie Clouvel et Marie Oteiza, Valentin Prades et Valentin Belaud. L’équipe de France dans son intégralité. La cinquième, la nageuse Lara Grangeon, engagée dans l’épreuve du 10 km en eau libre, a creusé ses racines dans la terre pyrénéenne depuis l’âge de 14 ans. Cinq sélectionnés olympiques pour 2 500 habitants. Difficile de faire mieux.

Pour l’occasion, la ville a déployé un plan de communication en deux temps, sur les réseaux sociaux et en affichage. Une campagne locale, en amuse-bouche, dédiée aux administrés. Puis, dès l’ouverture des Jeux, un deuxième étage à l’impact plus étendu, piloté par l’Office du tourisme. Il prévoit le déploiement de visuels des cinq athlètes dans les rues de la ville. En parallèle, un écran géant propose un suivi des épreuves à la façon d’une fan-zone.

Pour la suite de l’olympiade, Font-Romeu veut avancer à pas comptés, sans brûler trop tôt ses cartouches. Michel Riff, le premier adjoint de la ville de Font-Romeu, chargé des Sports, l’explique avec sagesse : « L’olympisme fait partie de l’ADN de la commune et de ses habitants. Mais il ne sert à rien de partir trop vite. Le décorum autour des Jeux de Paris 2024 va s’installer de façon progressive, avec une montée en puissance au cours des trois prochaines années. »

La ville a obtenu l’an passé le label Terre de Jeux Paris 2024. Une évidence. Il est affiché à l’entrée du territoire, avec le nom de la commune. Font-Romeu prépare actuellement une fresque d’une vingtaine de mètres dédiée à l’événement olympique et paralympique. Une enveloppe de 45 millions d’euros est allouée aux dépenses préolympiques. Dans les deux années à venir, 100 millions d’euros seront investis par les pouvoirs publics et les acteurs privés pour être à la hauteur de l’enjeu. « Nous voulons accueillir des équipes, françaises et étrangères, dès l’an prochain, explique Michel Riff. Nous allons bientôt passer à la vitesse supérieure. Pour les athlètes et les délégations, la préparation des Jeux de Paris 2024 va débuter en 2022. Nous avons toujours été très impliqués. Nous voulons le rester. » 
 

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