Mais depuis l’an passé, elle lorgne aussi vers Paris et les Jeux en 2024. Portée par un maire à la fibre sportive, Xavier Beck, la ville a décroché dès le mois de juillet 2020 le label Terre de Jeux Paris 2024. Une évidence. Depuis, elle se prend à rêver d’une destinée olympique, malgré l’éloignement géographique avec la capitale et des moyens limités.

Axel Mazerbourg, son jeune directeur des sports, l’explique sans cacher son enthousiasme : 
« Le sport est devenu un vecteur important de la politique de la commune. Notre communication passe par l’activité physique et sportive, notamment pour les plus jeunes. A partir de la rentrée prochaine, nous allons orienter cette politique et sa communication autour des Jeux de Paris 2024. » Cap d’Ail compte aujourd’hui dans son catalogue un triathlon, un tournoi international de tennis pour les juniors, la Course du Soleil pédestre entre Nice et Monaco, et surtout l’Open Plus de basket-ball 3x3, l’une des étapes majeures de la Superleague. Costaud.

En février dernier, l’équipe du service des sports a tenté sa chance lors du défi photo organisé par Paris 2024 à l’occasion de la Semaine olympique et paralympique. Résultat : une place parmi les huit derniers clichés retenus. Prometteur. Deuxième essai au mois de juin à l’occasion de la Journée olympique, où le COJO encourageait les collectivités labélisées à afficher par l’image leur soutien à l’équipe de France aux Jeux de Tokyo. Réalisée à l’aide d’un drone, sa photo d’un groupe d’enfants sur un terrain de basket-ball 3x3 lors de l’Open Plus a tapé dans l’œil du jury. Elle a été retenue parmi les quatre finalistes. Bingo.
  
Son aventure olympique, Cap d’Ail l’imagine créative et diversifiée. La commune a innové en organisant le 23 juin dernier, pour la Journée olympique, ses premiers Jeux antiques destinés aux plus jeunes. Au programme, des courses en char, une épreuve de pugilat. Ludique et cultuel. Pendant les Jeux de Tokyo, elle a proposé la retransmission depuis la plage, sur deux écrans géants, de la cérémonie d’ouverture.

Pour la suite, elle a déposé un dossier de candidature comme Centre de préparation aux Jeux (CPJ) pour la discipline du basket-ball 3x3. « Nous organisons l’Open Plus depuis 4 ans, explique Axel Mazerbourg. Nous avons même été les premiers à relancer un tournoi après le confinement. Anthony Christophe, un ancien joueur pro, aujourd’hui cadre à la Fédération française de basket-ball, habite Cap d’Ail. Nous possédons une structure d’entraînement, une offre hôtelière à la hauteur et une salle de musculation privée. Et en cas de besoin, Monaco nous donnerait accès à un gymnase couvert. » Le catalogue est complet. Cap d’Ail peut continuer à rêver.