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Relais de la Flamme Anglet
Paris 2024 / Nathan Lainé / SIPA PRESSE
Paris 2024

Dans les coulisses d’une ville traversée par la flamme olympique

Le 20 mai dernier, la ville d’Anglet, au Pays basque, a été le théâtre du passage de la flamme olympique. Coup de projecteur sur 8 mois de préparatifs.

Pascal Bourricaud, directeur événementiel de la ville, revient sur l’organisation du passage de la flamme olympique et l’engagement qui se joue en coulisse, pour faire de cet événement, un moment festif, convivial et un ingrédient de l'héritage des Jeux dans le territoire. 

Le 23 juillet 2023, l’annonce tombe. Anglet figure parmi les villes étapes du relais de la flamme olympique. Première réaction ? 
Pascal Bourricaud : Nous sommes ravis, même si nous ne réalisons pas encore précisément ce que cela implique. Nous misons tout de suite sur une communication conjointe avec la ville de Biarritz, pour faire passer le mot à nos habitants. Nous avons la particularité de disposer d’un tronçon commun aux deux villes. 

Comment le parcours de la flamme olympique a-t-il été établi ? 
P.B : Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques avait déjà identifié un pré-parcours qu'il nous a transmis. Je lui ai proposé quelques ajustements afin de mettre en lumière la vie sportive, culturelle et l’inclusion à Anglet. Pour que cet itinéraire soit validé, il fallait, entre autres, qu’un véhicule de 10 mètres puisse passer. J’ai donc fait intervenir un bus que j’ai filmé pour prouver au COJO que c’était bien le cas. Dès septembre 2023, nous avions le parcours définitif de la flamme, avec un passage par Kostaldea, l’un des plus jolis point de vue angloy sur l’océan, l’Institut médico-éducatif Le Nid Basque pour offrir aux enfants en situation de handicap la chance d’approcher cet événement, les jardins de la grotte de la Chambre d’Amour et l’Anglet Surf Avenue jusqu’à la plage des Sables d’Or, dernier point de passage pour mettre en lumière le patrimoine artistique et sportif de la ville, les 22 empruntes de pieds de surfeurs internationaux, sur des dalles en bronze en forme de surf, signées par l’artiste Fabien Cayeré. 

Comment avez-vous élaboré votre plan de route ? Quelles ont été les étapes clé dans la mise en place de ce projet ? 
P.B : Nous sommes partis d’une page blanche sur laquelle nous avons tout écrit de A à Z. J’ai programmé une dizaine de comités techniques et de pilotage avec pour objectif d’établir une copie “finale” et de définir un budget prévisionnel. Nous avons tout d'abord défini la superficie du village olympique, et une fois le nombre de mètres carrés identifiés, nous avons assemblé les pièces du puzzle, identifié les disciplines que nous souhaitions voir représentées et nous avons établi les temps forts de l’événement. Il y a eu quelques opérations de chaises musicales, mais une fois tout cela défini, nous avons pu lister les besoins logistique, d’encadrement, d’animations et bien d’autres. Nous avons cette chance à Anglet d’avoir tous les métiers représentés au sein de la collectivité ce qui facilite grandement les opérations. Nous avons également une grande expérience dans l’organisation d’événements internationaux avec le Rip Curl pro Anglet ou encore le Caraïbos Surf de Nuit. Nous savons faire. 

Comment êtes-vous parvenu à mobiliser le tissu associatif autour de cet événement ? 
P.B : En février, nous avons sollicité les associations sportives avec M. Le Maire en leur présentant ce que nous avions imaginé. Toutes les associations de disciplines olympiques ont adhéré et validé leur présence, soit 22 au total. Nous avons ensuite travaillé main dans la main avec elles pour définir le nombre de personnes nécessaires à l’encadrement du relais de la flamme et à la représentation sportive. Au total, 200 personnes ont été mobilisées pour sécuriser le passage de la flamme, l’encadrer, rendre la voirie disponible après le passage de la caravane, animer…  

En quoi est-ce important pour une ville telle qu’Anglet d’être labellisée Terre de Jeux 2024 et d’être une terre d’accueil du relais de la flamme ? 
P.B : Anglet est une ville sportive et touristique qui met régulièrement en place des actions et des infrastructures pour améliorer la qualité de vie de ses habitants et les inciter à la pratique sportive. Nous comptons 18 km de pistes cyclables, des infrastructures sportives dans les jardins de la ville et au bord de l’océan, des parcours de santé “Les chemins de la forme”, 4 km de plage pour la pratique du surf… Terre de Jeux 2024 a été un accélérateur dans la mise en place de certaines actions, et notamment celles à destination des scolaires. Le service jeunesse a élaboré le projet “je nage, je sauve”, suite à la labellisation de la ville. Des stages de secourisme côtier sont organisés depuis trois ans par l’association des Guides de Bain angloys, en convention avec la ville, pour permettre au CM2 de se familiariser avec les dangers de l’océan, d’apprendre à nager et d’intégrer les premiers gestes de secours. Le passage de la flamme doit créer des envies, voire des vocations et inciter les personnes moins sportives à se mettre en mouvement grâce à la découverte de l’offre angloy et aux nombreux dispositifs gratuits. 

Comment s’est déroulé le passage de la flamme olympique le 20 mai dernier ? 
P.B : Arrosé ! Malheureusement, la pluie est venue se joindre à la fête, mais ce que nous avons imaginé huit mois durant a fonctionné, que ce soit le passage de la flamme, la célébration ou les animations dans leur ensemble. Les angloys étaient présents, même si le village olympique a dû être écourté et les ateliers de découverte des disciplines olympiques arrêtés à midi. Parmi les associations présentes, il y avait les clubs de beach-volley, de beach-rugby, de skate, de BMX, de golf, d'athlétisme avec une piste imaginée sur la digue du club de surf… Les kiosques du bord de plage, eux, ont accueilli des démonstrations de GRS et d’escrime, avec des roulements de 15 minutes de démonstration. 

Quel temps fort gardez-vous en mémoire côté relayeurs ? 
P.B : Sans aucune hésitation, celui du relayeur Nicolas Bachoffeures et son épouse au sein de l’Institut médico-éducatif. Les enfants étaient heureux de voir ce champion du monde de Para-triathlon. Symboliquement, c’était la bonne personne, au bon endroit, porteur d’un message fort d’espoir. 

Et demain, quel héritage vous restera-t-il de tout cela ? 
P.B : Le dispositif “je nage, je sauve” va être renforcé, voire élargi. La piste d’athlétisme sur la digue va être préservée pour inciter les personnes à s’entraîner en plein air. Nous continuons notre engagement sportif !

Pour info, vous pouvez retrouver tous les segments du relais de la flamme sur la plateforme ExploreTerredeJeux2024 et ainsi contribuer à l’héritage du relais. 
 

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