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Stade d'eaux vives à Cesson-Sévigné
Stade d'eaux vives à Cesson-Sévigné
Paris 2024

Dans les coulisses d’une ville qui fait vivre les Jeux

Cesson-Sévigné, ville limitrophe de Rennes, vit l’aventure Paris 2024 à 100 %, fédérant autour d’elle ses 19 000 habitants dans des projets créatifs et collectifs.

Avec 42 associations sportives et 35 associations culturelles, Cesson-Sévigné figure parmi les villes de taille moyenne, au sein desquelles le tissu associatif et la ferveur du sport sont grandement développés. Baptiste Dudognon, directeur de la vie associative sports et logistiqueChristian Parisot, adjoint aux sports et aux associations et Maxime Dumoulin, directeur de cabinet de M. Le Maire, nous emmènent dans les coulisses de leur ville en temps de Jeux. 

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous mobiliser autour de la thématique des Jeux Olympiques et Paralympiques ? 

Christian Parisot : Nous avons une politique sportive très importante, poussée par un maire très porté sur le sujet. Historiquement, Cesson-Sévigné est une ville de sport avec de nombreuses installations sportives. Notre mobilisation, c’est finalement une continuité du travail engagé.

Baptiste Dudognon : Lorsque nous avons été labellisés Terre de Jeux 2024 en 2019, nous avions déjà tous les ingrédients pour faire un bon plat, il nous manquait les moyens et la visibilité pour créer, réhabiliter voire transformer nos infrastructures actuelles et à venir. Grâce à Terre de Jeux 2024, nous avons obtenu une très belle subvention de l’Agence Nationale du Sport au titre du dispositif lié aux Centres de Préparation aux Jeux, pour permettre de voir plus grand, soit 1,4 million d’euros. 

 

Comment vous êtes-vous emparés de la thématique des Jeux depuis 5 ans et quelles actions ont été mises en place ? 

B.D : Nous avons mobilisé toutes les forces vives de la ville autour du projet pour faire grandir les idées. Nous nous sommes d’abord concentrés sur notre stade d’eau vive, de l’écriture du projet, à la livraison entre 2019 et 2022, ainsi que sur les 2024 m2 d’héritage sportif que nous voulions créer. Nous avons ensuite engagé nos agents municipaux en faisant appel à leurs idées et à leur créativité pour mettre en place des actions. Avec nos 350 agents et l’ensemble des services en régie, nous avions déjà toutes les cartes en main pour réussir.

Maxime Dumoulin : Nos agents en charge des espaces verts ont, par exemple, travaillé sur la scénographie des massifs et des ronds-points de la ville. Ils ont aussi imaginé des couloirs de 100 mètres en fleurs. Le menuisier municipal a créé un arbre à médailles pour permettre aux enfants des centres de loisirs, de venir accrocher les médailles françaises au moment venu, et ainsi les sensibiliser aux valeurs de l’olympisme et à la pratique sportive. 

C.P : Nous avons également mis en place 30 minutes de sport quotidien au profit des agents de la ville, sur leur temps de travail, sur toutes les installations de Cesson-Sévigné.

B.D : Nous nous sommes aussi emparés de toutes les actions mises en place par Terre de Jeux 2024, à commencer par la semaine olympique et paralympique, ainsi que la journée et la tournée des drapeaux. Nous avons mobilisé nos clubs sportifs, nos agents, nos établissements scolaires, nos habitants, ainsi que toutes les entreprises sponsors des Jeux qui ont un pied à Cesson-Sévigné. Nous avons réuni 20 000 euros pour mener à bien les initiatives populaires autour de Paris 2024. 

 

Vous avez rénové votre bassin d’eau vive en plein centre-ville. Pourquoi était-ce important de le faire ? 

M.B : Le Pôle France de canoë-kayak de Cesson-Sévigné était menacé, cela suffit à vouloir le rénover. Nous voulions également élever ce stade d’eau vive au niveau international. Nous avons saisi l’opportunité des Jeux Olympiques et Paralympiques pour mener à bien notre projet, grâce à une subvention. Non seulement nous l’avons rénové, mais nous l’avons aussi transformé pour pouvoir accueillir un public handisport, avec l’installation d’un tapis roulant pour une pratique en toute autonomie. Le bassin permet de pratiquer les disciplines à différents niveaux, notamment avec un accès pour les scolaires ce qui s’inscrit dans l’héritage de l’équipement pour les années à venir. 

C.P : Nous sommes en Bretagne où le plus grand nombre de kayakistes et de céistes se trouve. Avec la Fédération Française de Canoë-Kayak et de Sports de Pagaie, nous souhaitions créer au sein de notre région, un centre qui fédère les champions en local et attire les autres venus d’ailleurs.

 

Comment êtes-vous parvenus à mobiliser les associations, les enseignants, les entreprises… ? 

B.D : En tant que pôle central de Cesson-Sévigné, nous disposons d’un carnet d’adresses fourni et du contact direct avec l’ensemble des interlocuteurs. C’est un bon point. Le plus difficile, ce n’est pas d’obtenir les bons contacts, mais plutôt de parvenir à raccrocher les personnes autour d’un projet. Entre nous, lorsqu’il s’agit des Jeux, c’est très facile !

M.D : Oui, c’est vrai. Nous avons pris le parti d’engager les habitants de Cesson-Sévigné dans l’aventure, et finalement quel meilleur moyen pour les engager que de leur demander leur avis et leur participation. Il nous a fallu arbitrer certaines idées, mais dans l’ensemble tous les projets ont pu aboutir ou sont encore en cours. On parle d’une cinquantaine de réalisations. 

C.P : N’oublions pas aussi que le sport est aujourd’hui une force économique dans notre ville parce que les personnes extérieures sont attirées par notre image active et sportive. 

 

Comment se prépare-t-on à l’accueil de la flamme olympique et qu’est-ce que vous avez mis en place ? (Cesson-Sévigné a accueilli la flamme le 1er juin)

M.B : Nous avons travaillé en équipe, c’est le propre même de l’olympisme. Nous avons choisi d’unir nos compétences pour la réussite de cet accueil. Baptiste a su nous apporter son expérience du Tour de France pour mener à bien ce projet. Et vu que nous aimons les challenges, le relais de la flamme s’est fait sur l’eau et notamment sur notre stade d’eau vive, pour poursuivre son chemin dans la Vilaine jusqu’à Rennes. 

B.D : Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques a souhaité mettre à l’honneur différentes Fédérations sportives un peu partout en France. À Cesson-Sévigné, nous avons eu le plaisir de mettre en avant le canoë-kayak avec le relais collectif de la FFCK. Comme précisé par Maxime, notre relais de la flamme s’est fait sur l’eau. Sur 8 minutes de parcours, 24 relayeurs ont contribué à la progression du flambeau. Nous sommes chanceux, la flamme est passée un samedi en fin de journée, ce qui nous a permis de penser l’événement sur une journée complète. Nous avons opté pour une fête du sport et nous avons proposé à nos associations d’être présentes autour d’ateliers. À Cesson-Sévigné, il suffit de demander pour avoir ! Plus d’une trentaine d’associations ont répondu à la demande et le 1er juin, c’est autant de sports qui étaient représentés, avec 200 bénévoles pour encadrer ; sans oublier la culture et le sport culturel qui étaient représentés à travers une démonstration de breakdance, une déambulation de bagad, un orchestre du cadre militaire… Et le passage de la flamme olympique en fin de journée, sécurisée par 40 bénévoles et agents de sécurité. 

 

Et demain, une fois les Jeux passés, quel héritage restera-t-il à Cesson-Sévigné ? 

M.D : Le fil rouge de nos 5 dernières années a été les Jeux Olympiques. Nous avons mangé Jeux, respiré Jeux, bougé Jeux, réfléchis Jeux. Cette aventure collective a rapproché les services et soudé une ville entière. Beaucoup de graines ont été semées, certaines ont germé, d’autres sont encore en cours. Nous avons encore plein d’idées pour la suite. Et puis, il y a notre stade d’eau vive qui va continuer à vivre grâce aux différentes compétitions. Durant les Jeux, nous accueillerons plusieurs délégations de canoë-kayak telles que la France, le Brésil ou encore la Chine. Ensuite, nous sommes suffisamment équipés aujourd’hui pour répondre à toutes les formes de pratique, y compris celles du grand public. 

B.D : Il restera aussi nos autres infrastructures sportives. Les 2024 m2 d’équipements de sport en accès libre comme le terrain de basket 3X3, le city stade, le terrain de volley extérieur… 

C.P : Notre ADN de ville sportive. 

 

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